Les GAFAM (Acronyme utilisé pour désigner de manière générique les géants du Web, en évoquant Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ont bouleversé nos vies de manière spectaculaire en moins de vingt ans. Ces sociétés privées américaines sont devenues indispensables à notre quotidien et à notre économie.
Etude du CAP de l'ISSEP
Elles façonnent nos relations sociales et professionnelles, elles bouleversent notre manière de consommer et modifient par conséquent le paysage économique, elles accaparent notre attention, le fameux « temps de cerveau disponible », elles exploitent nos informations personnelles, devenues l’or gris du 21e siècle, elles nous tracent et nous « profilent » pour mieux nous rentabiliser.
Plus inquiétant encore, elles jouent les prophètes d’une certaine vision politique du monde. Des idées dans l’air du temps sont relayées avec zèle et les algorithmes s’attèlent à redéfinir nos goûts, nos rêves, nos aspirations, nos convictions, quel que soit notre pays d’origine. Elles censurent les opposants ou, plus pernicieux encore, pratiquent le « shadow banning » pour les rendre invisibles. La mort numérique signifiant à notre époque la mort politique.
Insaisissables, elles sont les championnes de l’optimisation fiscale, terme pudique pour ne pas dire évasion. Tels de gros poissons dans l’eau, elles évoluent sans obstacle ou presque dans un système mondialisé taillé sur mesure pour elles.
Leur puissance est devenue un enjeu géopolitique et de souveraineté majeur.
La plupart des gouvernements sont, selon les cas, complices, naïfs, dépassés ou démunis. Alors que faire ?
Cette étude du Centre d’Analyse et de Prospective de l’ISSEP, réalisée par un collectif de juristes spécialisés sur le sujet, tente de répondre à cette question essentielle en proposant quelques pistes de régulation de ces géants du Web. Le défi est immense, il s’agit tout simplement de prouver que la politique n’a pas dit son dernier mot.
17 x 23,5
78 pages
Octobre 2021 |